L’un des défis de la mise en œuvre de la réalité augmentée (RA) dans des applications plus larges est la gestion des objets dynamiques, en raison du décalage entre leur mouvement et la projection de l’éclairage sur leur nouvelle position. Mais les chercheurs de Tokyo Tech ont peut-être trouvé une solution. Ils ont créé une méthode qui utilise plusieurs projecteurs tout en réduisant le temps d’attente. Cette méthode pourrait ouvrir la voie à une utilisation à long terme de la RA, en nous aidant à vivre des modes de vie de plus en plus axés sur la technologie. Les progrès technologiques continuent de redéfinir la manière dont nous communiquons avec les médias électroniques, la planète qui nous entoure et les autres. La réalité augmentée (RA), qui utilise les technologies pour modifier la perception des objets dans la vie réelle, ouvre des perspectives sans précédent dans le domaine du divertissement, du marketing, de l’éducation et dans de nombreux autres secteurs. L’utilisation de plusieurs projecteurs joue un rôle important dans l’expansion de l’utilisation de la RA, parallèlement à une technique connue sous le nom de projection cartographique. Cependant, un obstacle à l’adoption généralisée de la RA est l’application de cette méthode à des foyers mobiles, ou « puissants », sans perdre l’immersion dans la salle de RA. Cette technique, connue sous le nom de « projection mapping » dynamique, repose sur un mélange de caméras numériques et de projecteurs qui détectent visuellement les surfaces cibles et les projettent sur celles-ci, respectivement. Un aspect essentiel est la nécessité d’une grande rapidité dans le déplacement des informations et d’une « latence » réduite, ou délai entre la reconnaissance et la projection. Toute latence entraîne un mauvais alignement du projecteur, ce qui affecte notre compréhension et réduit la force de l’espace de RA. D’autres problèmes, comme les modifications de l’ombrage et le chevauchement des cibles, sont résolus sans difficulté par l’utilisation de plusieurs projecteurs. Cependant, l’ajout de nouveaux projecteurs entraîne une augmentation de la latence. Cela est dû à la nécessité de calculer la force de chaque pixel en même temps pour chaque cadre d’une arène en mouvement. En d’autres termes, un plus grand nombre de projecteurs entraîne des calculs plus longs et plus compliqués. Le temps de latence est un obstacle majeur à l’intégration de la réalité augmentée dans les programmes culturels. Heureusement, un groupe de scientifiques de l’Institut de technologie de Tokyo (Tokyo Tech), dirigé par le professeur affilié Yoshihiro Watanabe, pourrait bien posséder la solution nécessaire. Ils ont créé une méthode innovante permettant de calculer la puissance de chaque pixel de l’écran en parallèle, réduisant ainsi la nécessité d’un seul grand calcul d’optimisation. Leur technique repose sur le principe que lorsque les pixels sont suffisamment petits, ils peuvent être évalués séparément. Bien qu’il s’agisse d’une approximation, leurs résultats, publiés dans IEEE Dealings on Visualization and Personal computer Graphics, affirment qu’ils pourraient atteindre la même qualité d’images que les méthodes traditionnelles, plus coûteuses en termes de calcul, tout en améliorant considérablement la vitesse de cartographie et en réduisant ainsi la latence. « Un autre avantage de la technique que nous proposons est que, comme il n’est plus nécessaire d’effectuer un seul calcul à l’échelle mondiale, elle permet d’utiliser plusieurs ordinateurs de rendu reliés par un réseau, chacun ne gérant qu’un seul projecteur », explique le Dr Watanabe. « Un tel système est facilement personnalisable pour incorporer plus de projecteurs, sans sacrifices majeurs pour la latence. » Cette nouvelle technique peut permettre d’utiliser de grands espaces avec de nombreux projecteurs pour un mappage de projection puissant et efficace, ce qui nous rapproche des programmes de RA de plus grande envergure, comme le décrit le Dr Watanabe : Watanabe : « La multiprojection à haute vitesse présentée devrait devenir une partie importante des systèmes de base importants qui feront progresser la RA spatiale pour obtenir des utilisations plus sensibles dans notre vie quotidienne. »